Voler sans moteur, comment ça marche ?
Voler sans moteur, et se maintenir jusqu’à 7 ou 8 heures en vol, sans autre carburant que l’exploitation des masses d’air et du vent… en planeur, c’est possible et c’est merveilleux !
Le planeur est porté par l’air grâce à sa vitesse. L’air va venir se frotter aux ailes et créer ce que l’on appelle de la portance. Pour avoir de la vitesse, le planeur doit chuter, le nez pointé vers l’avant. Ce qui le différencie de l’avion pour lequel la vitesse est donnée par le moteur.
En effet, quand le soleil chauffe le sol, de l’air plus chaud que l’air ambiant et donc moins dense, va monter. Le planeur, poussé par cet air qui monte, peut reprendre de l’altitude.
On pourrait penser que les planeurs sont condamnés à descendre continuellement, mais ils peuvent reprendre de l’altitude grâce à un phénomène que l’on appelle les ascendances.
Lors de belles journées ensoleillées, ces ascendances sont matérialisées par des nuages appelés cumulus. Ce sont les nuages qui ressemblent aux dessins d’enfants, des nuages bien ronds et ventrus, en forme de moutons ou de choux fleurs.
Pour prendre de la vitesse au décollage, le planeur est tracté par un avion appelé le remorqueur, il l’amène jusqu’à une hauteur suffisante (environ 500 mètres d’altitude) pour qu’il puisse exploiter les ascendances repérées par le pilote.
En dehors des cumulus, les pilotes confirmés savent repérer des lieux potentiels d’ascendances comme la bordure d’une forêt, un champ de blé en cours de moisson, ou encore le parking d’un supermarché !
Le pilote doit gérer son passage d’une ascendance à l’autre et toujours veiller à garder suffisemment d’altitude pour pouvoir se poser sur son terrain.
Dans le cas contraire, il lui faudra atterrir dans un champ libre de culture. On appelle cette opération « aller aux vaches » dans le jargon du vol à voile.